L'habitat et l'alimentation sont les deux facteurs les plus importants pour garantir à vos poules une bonne santé et une vie heureuse.
J’élève des races rustiques, résistantes au froid. Cependant, résistant ne veut pas dire invincible ! Pour que le gîte mérite ses 3 épis, il doit :
- offrir une litière propre et sèche (paille, foin, copeaux de bois non traité, sable, etc...)
- permettre aux poules de se percher, sur un perchoir suffisamment large (pas un manche à balai ...)
- être abrité des courants d'air, sans pour autant être hermétique
- être abrité de l'humidité
- être désinfecté régulièrement
Comme pour toute espèce animale, l'alimentation est un facteur déterminant garantissant une bonne santé et une bonne résistance aux maladies. L'erreur la plus fréquente est de croire que les poules se nourrissent exclusivement de blé ou de maïs... et que cela leur suffit. Ceci est complètement faux et avec un tel régime, vos poules vont rapidement dépérir et mourir prématurément de carences et de faiblesse face aux différentes maladies, même les plus bénignes.
Il est nécessaire de rappeler que la poule est omnivore, comme l’homme. Que se passerait-il si vous ne mangiez comme seule et unique alimentation ... que du blé ? (donc des pâtes par exemple...)
Il est important de rappeler que dans la nature, le poule se nourrit certes de graines, mais aussi d'herbes diverses (vitamines, minéraux, protéines végétales, calcium), et d'insectes (protéines animales de bonne qualité). . Pour pouvoir bénéficier d'insectes et d'escargots régulièrement, les poules doivent avoir un grand espace et doivent pouvoir évoluer sur un sol enherbé toute l'année.
Il est indispensable de leur offrir une grande variété d'aliments... c'est le moment d'expérimenter leur incroyable capacité de recyclage ! voici les restes de nos assiettes qui leur sont indispensables, en plus des céréales et de l'herbe fraîche :
- restes de viande, de poisson, d'oeuf, de gras de viande, cru ou cuit
- restes de légumes cuits et d’épluchures de légumes, à tester selon le goût de vos poules (généralement salade, tomates, choux, courges sont appréciés). Pas d'épluchures de pommes de terre crues.
- restes de féculents cuits (pas de féculents crus)
- croûtes de fromage et restes de yaourt
- restes de fruits, de compotes, fruits blets
- coquilles d'oeufs ou d'huîtres écrasées
- et d'une manière générales tous vos restes alimentaires, à condition bien sûr qu'ils ne soient pas avariés..
N'hésitez pas à ramasser des petits escargots (les enfants adorent faire cela) pour leur donner en guise de friandise !
L’environnement de mes poules se veut être tout simplement la nature : des herbes et des arbres.
Chaque poule (reproducteur ou jeune) vit sur un sol enherbé toute l’année et possède tout l’espace dont il a besoin pour explorer, découvrir, courir, manger ce qu’il trouve et être heureux (du moins je le souhaite).
C’est un point qui me tient particulièrement à coeur, ne serait-ce que pour la beauté de voir un animal dans son environnement naturel, mais également le savoir heureux.
Pour éviter toute maladie et optimiser la croissance, c’est simple : antibiotiques du premier jour jusqu’à la vente.
C’est ainsi que l’on pratique dans les élevages intensifs (y compris pour de nombreux poussins que vous trouvez sur les marchés, issus de souches industrielles, ou bien les fameuses poules vendues comme « poules prêtes à pondre »). Ces antibiotiques « permettant » d’avoir des concentration d’animaux abominables. Légalement, c’est ... 7 poules au mètre carré !
Dans mon petit élevage, cela est IMPOSSIBLE, pas même imaginable !
Au cours de nombreuses années d’expériences et grâce à de très nombreuses lectures scientifiques, j’ai pu mettre en place des programmes visant à régler les problèmes de coccidiose, vers intestinaux, infections débutantes grâce à l’utilisation des huiles essentielles mélangées à la pâtée.
Les huiles essentielles utilisées sont Bio.
L’emploi des médicaments est exceptionnelle, mais ils sont utilisés si la survie de l’animal en dépend.
Et rappelons que le premier traitement est ... la prévention, et que celle-ci implique la qualité de l’environnement et la qualité de l’alimentation, comme nous venons de le voir !