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A quoi bon élever des poules ...
... si c’est pour polluer ?
Poussins endormis en cercle autour de la lampe
La Biodiversité est au goût du jour et proposée à toutes les sauces. Il existe pourtant une biodiversité en péril qu’il n’est nul besoin d’aller chercher au fin fond de forêts lointaines : il s’agit de la Biodiversité de nos fermes. De façon alarmante les races fermières (de la poule à la vache) s’appauvrissent et disparaissent pour certaines. C’est tout un pan du patrimoine socio-culturel qui disparaît, c’est tout le travail de sélection et la mémoire de nos grands parents qui meurt.
Alors élever des poules, oui ! mais élever des poules de souche industrielle, non !
L’heure est à la standardisation ! Même race, nourrie de la même façon ! À quoi bon ? Quel intérêt d’avoir des poules si c’est pour faire la fortune des élevages industriels de poules reproductrices ?
Pourquoi ne pas élever des races locales, acheter des poussins de races rustiques, adaptées à la véritable vie à la campagne et dont les qualités de chair dépassent sans aucun doute possible les variétés industrielles ?
Pourquoi ne pas ainsi revaloriser le travail des éleveurs (amateurs et passionnés) de races à faible effectif ?
Les races de poules hybrides (volailles « du marché », de revendeurs quelconques, etc...) ne sont initialement PAS prévues pour les élevages fermiers et familiaux. Les conséquences sont une très mauvaise rusticité , d’où des frais vétérinaires, des médicaments, et souvent des morts. Tout ça pour des poules pondeuses hybrides ou pour des poulets de chair au goût standard.
Le patrimoine avicole Français est riche et pourtant menacé (plus 60 races de poules françaises existent). Il n’appartient qu’à vous de le faire (re)vivre et militer activement pour la biodiversité ... tout simplement dans votre poulailler.
L’impact sur l’environnement est fortement lié à l’origine des matières premières utilisées : blé de mon voisin ou blé importé ? Les céréales parcourent-elles 10 ou 10.000 Km ?
J’ai fait le choix de ne pas utiliser de granulés, au profit de ressources locales exclusivement.
La litière quand à elle est soit faite de copeaux achetés à une scierie à 20 Km de chez moi soit de paille achetée aux agriculteurs qui fournissent les céréales et les protéagineux servant de base alimentaire aux volailles.
A chaque âge, les proportions entre les différents ingrédients sont calculés afin de répondre aux besoins précis de la poule. Les recommandations nutritionnelles de l’INRA sont utilisées afin de composer des pâtées parfaitement équilibrées, fabriquées au jour le jour.
Pour info ... A ce jour, et sauf mention contraire inscrite en toutes lettres sur l’emballage, tous les granulés vendus actuellement contiennent du soja OGM. Ce dernier n’étant pas autorisé à l’alimentation humaine, mais étant autorisé pour l’alimentation animale.
Un élevage produit inévitablement des déchets. Tant mieux, ils ne demandent qu’à être revalorisés !
- les litières de copeaux, très riches en azote, tout en étant pourvues en carbone, sont utilisées comme engrais « coup de fouet » au pieds des arbustes ou bien mélangés à la terre lors de plantation d’arbustes ou arbres. Elles se décomposent assez vite.
- les litières de paille sont utilisées comme paillage soit au pieds des fruitiers soit mélangées à la terre du potager lors du travail de celle-ci (biofourche), soit compostées.
L’intérieur d’un poulailler —>
Les poulaillers sont faits avec du châtaignier, voire du pin, provenant d’un scieur local.
Ci-contre un poulailler surélevé, vide (sanitaire), qui reçoit à la fin du printemps / début de l’été, les jeunes bien emplumés capables de venir y habiter !